Guardians of Grail

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La revendication de ces artistes : le voile comme matériau sculptural, objet plastique. Sans être dupes pour autant : elles savent que leurs spectacles prennent position. Mais il est d'abord question de sensations, de perceptions, de regards. la burqa pour ou des acrobaties autour d'une corde a tout d'une gageure. Le poids du tissu, son inertie enveloppante, conditionnent le corps.
"Burqa or not burqa" ou "Tchador, j'adore" ? Les slogans chics et chocs de Majida Khattari renvoient dos à dos beaux discours et faux-semblants. Depuis 1996 - on était alors en plein débat sur le voile à l'école - cette femme malicieuse est devenue malgré elle (ou presque) une spécialiste des burqas, niqabs, hijabs et autres safsaris, au point de de ces morceaux d'étoffe l'étendard d'une carrière internationale.
Fin mars, pendant que l'artiste britannique peignait sur un mur de Paris une [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] fresque intitulée Corancan, représentant six femmes voilées en train de le french cancan, Khattari a con?u, "entre culture arabe et art occidental", un voile intitulé Le Dhabi. C?té pile, un voile blanc, c?té face, une reproduction des odalisques de Delacroix. Alors, burqa or not burqa ?
islamique comme sujet d'étude artistique : le pari est ambitieux. Déplacer le débat religieux, , sur le front du spectacle pour un peu de fra?cheur dans les voiles. Ou dans l'art de quoi des visions par trop manichéennes.
Dans son défilé de intitulé VIP (pour "voile islamique parisien"), elle s'amuse à les clichés jusqu'à la provocation. "Comme le débat régresse en France, je continue à mon avis, commente-t-elle. Plus que la question du voile, les vrais problèmes sont ceux de l'éducation à la fois de certains jeunes musulmans et des non-musulmans qui ignorent tout de la de l'autre. Par ailleurs, on s'attaque toujours et encore aux femmes. Les femmes doivent être libres de ce qu'elles veulent."
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L'érotisation de l'interdit et du caché fait évidemment partie de l'attirail spectaculaire. Sur ce terrain, Majida Khattari ose énormément. Dans la foulée de son intervention pour l'exposition "Sexy Souks", présentée en 2007 au Point [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] éphémère, à Paris, dans laquelle la burqa révélait des strings achetés dans des pays du Moyen-Orient, elle persiste et signe. Découpée en lanières ou couvrant le visage comme un casque pour [url=http://piplook.com/index.php/blogs/2/3269/abercrombie-milano-private-jet-c]nike air jordan pas cher Private Jet Charters - A[/url] le corps quasiment nu, la burqa devient un atout très "sexe".
Si le a estimé, mardi 30 mars, qu'une interdiction absolue du port du voile intégral ne [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] "peut aucun fondement juridique incontestable", la burqa habille trois spectacles, signés par trois femmes : la chorégraphe Héla Fattoumi, d'origine tunisienne, la plasticienne marocaine et l'artiste de cirque britannique .
A Londres, Layla Rosa profite d'un contexte politique moins tendu. Pourtant, dans le petit village où elle a [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] grandi, la jeune fille née de père saoudien a vécu comme une différence flagrante sa peau "colorée". Elle a [url=http://www4.kiwi-us.com/~tomo_k/img/joyful.cgi/joyful.cgi]nike air jordan pas cher Lamé[/url] eu besoin de "se réapproprier un héritage perdu". "On ne me l'a pas transmis mais je le porte en moi", insiste-t-elle.
Comme Majida Khattari, musulmane qui "n'a jamais porté le [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] voile", Héla Fattoumi, de "culture arabo-musulmane", se cogne à son histoire personnelle dans son solo Manta. "Ma grand-mère et ma mère ont quitté le voile ; je croyais en fini avec cette histoire et qu'il était possible d'intérioriser sa religion, raconte-t-elle. Mais voilà que dans [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] ma , de plus en plus de jeunes filles portent le voile, et je trouve ?a très violent. J'ai eu besoin de [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] la réalité de ces femmes dissimulées dans une masse noire, une cage de tissu, que je juge insupportable." Héla Fattoumi a fini elle aussi par une burqa. [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] "Comme un défi." Elle précise : "Je ne la porte qu'en scène."
Pour son duo féminin What if..., elle a croisé des témoignages de femmes musulmanes, d'ouvriers et d'artistes. "Je me suis toujours demandé ce que je serais devenue si j'avais connu mon père, explique-t-elle. Est-ce que je serais devenue trapéziste ? Est-ce que je devrais le voile ou aurais-je choisi de le ? C'est pour répondre à ces questions que j'ai fait ma pièce."
Manta, d'Héla Fattoumi. Du 6 au 16 avril. 21 heures. Sauf le jeudi 20 heures. De [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] 10 ? [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] à 21 ?. Thé?tre de la Cité internationale, 17, bd Jourdan, Paris 14e. Tél. : 01-43-13-50-60. Dans ces mêmes lieux.
VIP, de Majida Khattari, défilé-performance, le 10 avril, à 16 heures et 20 heures. De 5 ? à 10 ?.
What if..., de Layla Rosa. La Brèche, rue de la Chasse-Verte, Cherbourg (Manche). Les 7 et 8 avril, à 19 heures. Tél. : 02-33-88-43-73.
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Héla Fattoumi a travaillé sur les plis du voile pour en une vision ambivalente : madone [url=http://bonzipal.com/index.php?do=/blog/1891414/barbour-outlet-small-business-help/]barbour outlet Small Business Help[/url] de dos, femme voilée de face, statuaire grecque d'un c?té, odalisque orientale de l'autre... Quant à Layla Rosa, c'est l'idée de la gr?ce qui a dominé [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] son travail. "Je pensais d'abord en termes d'oppression, de fa?on très cliché, puis s'est dégagé quelque chose de plus doux."
"Certaines femmes se sont senties protégées à l'intérieur", raconte Majida Khattari. A l'inverse, Héla Fattoumi, qui revêt une burqa couleur chair, plus "abstraite ", l'a "vécue comme un enfermement". [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] "Elle empêche tout mouvement, toute respiration même, implique un rythme plus lent qui sépare de celui de la société, précise-t-elle. La force du regard en revanche est multipliée."
Les deux premières sont à l'affiche du Thé?tre de la Cité internationale, à Paris, la troisième est programmée dans le cadre de Spring, festival de cirque initié par la Brèche, à Cherbourg.