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barbour online shop Refoulés à Bamako

 
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gtuo7kv8
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PostPosted: Sat 16:28, 09 Nov 2013    Post subject: barbour online shop Refoulés à Bamako

Le Monde.fr a le plaisir de vous la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en
De ce territoire, refuge aride des Touareg et d' au Maghreb islamique (), des migrants arrivent. Certains comme Abderrahmane, 31 ans, n'ont plus que la moitié de leurs dents. Lui a rejoint Bamako après plusieurs semaines passées à de bus en bus. Il avait été débarqué au poste-frontière de Tinzawaten, où sont abandonnés les refoulés en provenance d'Algérie. "Juste un désert, décrit-il. Même pas de quoi s' à ." La y vit sous un "toit en paille" et, dit-il, rackette les nouveaux entrants.
Parmi tous les migrants rencontrés, Abderrahmane, César, Orlando, Boris, [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour online shop[/url] Michelle, Arouna, Alassane, seuls les deux derniers souhaitaient pourtant chez eux. Arouna, a?né de trois enfants, se demandait juste si les siens, sans , l'admettraient avec ses pustules. Alassane, fils d'agriculteurs, avait h?te de sa femme et sa fille de 2 ans. Mais pour les autres, comme résumait César : "Retourner, ce serait à zéro." Sur la route qui mène à l'Europe, le Mali les rapproche malgré tout un peu plus du but.
. Ils se racontent parfois leur histoire, près des gares routières où ils errent, le jour, cherchant à se refaire. Puis ils s'affalent, le soir, sur les bancs des marchés désertés, plongés dans la torpeur propre aux égarés.
A Bamako, Arouna est devenu comme une "bête", se lamente-t-il. Il tourne en rond, mais se refuse à la mendicité. Ses journées sont émaillées d'accrochages "avec les petits délinquants maliens qui veulent payer la place". A son [url=http://www.corsodiesperanto.it/hoganit.html]hogan outlet[/url] arrivée, une association tenue par d'anciens "refoulés" l'a pris en charge pendant trois jours dans une maisonnette excentrée de la capitale. Mais depuis, faute de moyens, elle ne peut lui que l'accès aux douches et un repas par jour. "Du coup, quand il y a trop de monde, je ne mange pas", se désole-t-il.
Jusqu'à son évacuation, il y a un an, un "ghetto" s'était constitué, à Bamako, dans un immeuble aujourd'hui empuanti par les crottes d'oiseaux. Une [url=http://www.riad-marrakesh.fr]www.riad-marrakesh.fr[/url] sorte de squat, très organisé, comme il en existe un peu partout pour les migrants en route vers la Méditerranée. César, un Centrafricain de 30 ans et l'un des plus anciens refoulés de la capitale, en était "le patron". Il avait atterri au Mali en 2007 après un périple rocambolesque entre le Sahara occidental et la Mauritanie. "C'est vraiment dommage", [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] regrette-t-il.
Quatre ans qu'Abderrahmane arpentait le Maghreb à la recherche d'une brèche pour l'Europe. Il a été rattrapé par ce que les associations de des migrants appellent l'"externalisation des frontières". L'afflux de migrants a conduit, ces dernières années, les pays du Maghreb à des accords avec les Etats européens. En échange d'un soutien financier, ils se sont engagés à mieux contr?ler leur fa?ade maritime.
A [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour france paris[/url] force d'aventures, Abderrahmane s'était inventé un surnom, "le mort". Mais le refoulement, jure-t-il, "?'a été le plus dur". Il n'en revient toujours pas de cette descente du [url=http://harjinderkukreja.com/2013/09/created-for-anshitabawa-hotbreads-ludhiana-foodie-hotbreadsludhiana-cake-cakes/#comment-215430]Double meurtre de Montigny-lès-Metz Francis Heaulme pourrait être renvoyé aux assises[/url] Sahara, de ville en ville, dans des camions à bestiaux fermés à clé. Des cellules de prison où il dormait à même le sol avec "le robinet à 2 mètres des toilettes". Des "repas", "un petit pain par jour avec un paquet de lait pour cinq". Puis l'attente, chaque cellule devant un quota de 90 personnes, avant de vers la ville suivante.
Très peu de femmes dans cet univers-là. Cette fois, il y avait seulement Michelle, 25 ans, au Mali depuis deux semaines. Camerounaise, elle avait été refoulée à peine arrivée à Tamanrasset dans le Sud algérien. Mais, le regard noir, elle dit que, dans le désert, elle n'a eu peur que du "soleil" - les camions de refoulement n'étaient pas b?chés - et de l'eau - "Elle était de [url=http://www.lotogame.fr/louboutin-pas-cher/]louboutin pas cher[/url] mauvaise qualité et il fallait pour en de la meilleure." Dans les cellules pour femmes, Michelle a vu plusieurs filles malades s'évanouir.
Ils ne sont pas maliens mais nigérians, ivoiriens, camerounais, originaires de toute l' en fait. Au , on les appelle les "refoulés", et tout le monde sait qu'ils viennent de ces convois d' et de qui rejettent chaque mois, par camions entiers, des centaines de Subsahariens dans le désert de la frontière nord.
"C'est que le Mali, décrypte Boris, un Camerounais, grand costaud de 33 ans arrivé pieds nus - il travaillait sans papiers en Algérie -, c'est un trou : quand tu y tombes, tu t'embourbes." Le pays est classé 171e sur 177 d'après l'indice de développement humain (IDH). Les possibilités de travail son quasiment nulles pour les étrangers. Les représentations diplomatiques de pays africains rares. Un pays "entonnoir" en somme, où les chances de se refaire sont presque inexistantes.
Chez les nouveaux refoulés, il y a en tout cas un ferment qui prospère. C'est la haine des "Arabes". Lors de leurs mois d'aventure, tous ont entendu les mêmes insultes : "sales nègres", "esclaves"... "Les Arabes disent qu'ils ne sont pas africains", déplore Alassane. "Il y en a, s'ils voient un Arabe dans la rue, qui sont prêts à lui dessus", assure-t-il. Plusieurs incidents ont eu lieu dans la capitale ces derniers mois.
Arouna parle d'une voix que la frayeur enroue. Il a été refoulé alors qu'il venait de huit mois au , près de la barrière qui isole les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. "Deux fois", il a tenté sa chance - "Une fois à minuit, le 1er décembre, une autre pendant la finale de la ." Deux fois, il s'est emballé [url=http://www.seekel.co.jp/cgi-bin/C-002/radio/visit/main.pl?PAGE_NUM=1%253E]www.thehygienerevolution.com/[/url] les mains dans des tee-shirts en guise de gants, a enfilé "neuf" jeans pour ne pas se sur les barbelés. Deux fois, il a été arrêté et contraint [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] à refranchir la barrière dans l'autre sens.
Là, chacun avait son "tour de nettoyage". Un "salon de coiffure" improvisé devant l'entrée avec une chaise et trois planches permettait de récolter un peu d'argent. Avant ?a, César, boxeur de métier, avait longtemps dormi à la gare routière, longtemps espéré, comme les autres, le "je-ne-sais-quoi" qui lui aurait permis de . Aujourd'hui, il se démène pour une association où les migrants "mettraient en commun leurs compétences". Les anciens formeraient les nouveaux et "on pourrait nos propres commerces", espère-t-il.
Les migrants sont pourtant parfois prêts à plusieurs fois le refoulement. Ils retentent leur chance vers le Maghreb dès qu'ils le peuvent. Tant pis s'il faut à nouveau la mort. Se à t?tons dans le désert au gré des halos de lumière des villes qu'indiquent les passeurs. Trébucher sur les "cercles de pierre" qui signalent les endroits où sont enterrés ceux qui se sont perdus. Et "la mort devant soi", comme raconte Orlando, un Libérien de [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] 23 ans qui rêvait de au en Europe.
Les refoulés déambulent à Bamako, l'air de pas-grand-chose et c'est comme une petite société qui se b?tit à part, lentement. Chacun parle de ses histoires, de ses tuyaux. Comme compagnon d'infortune, Arouna s'est trouvé un Nigérian de son ?ge, Alassane. Maigre comme un clou, celui-ci a été expulsé il y a un mois après tenté sa chance à cinq reprises à "la barrière". "Quand il y a des nouveaux venus, ?a te permet de qui a réussi ou qui est mort dans l'eau", raconte Arouna.
Ainsi s'est mis en place le système du "refoulement" vers le Mali. Mais à la différence de l'Europe où une stricte procédure administrative et judiciaire encadre les expulsions, l'Algérie et la Mauritanie font simple. Les personnes interpellées sur leur territoire sont réexpédiées sans [url=http://www.corsodiesperanto.it/peuterey.php]peuterey outlet[/url] distinction de nationalité vers le Mali. Les Marocains, les Tunisiens et les Libyens renvoient aussi fréquemment les migrants arrêtés le long de la frontière algérienne vers l'Algérie, qui les refoule vers le Mali. Au point que les chauffeurs des convois ont fini par le Mali la "poubelle" de l'Afrique.
Confronté à cet afflux, le Mali conna?t des tensions qu'il ignorait jusqu'alors. Durant l'été, le gouverneur de Gao, première grande ville du nord avant le Sahara, a assuré que les migrants étaient "devenus plus nombreux que la locale". A tel point que la Croix-Rouge, unique structure à en aux migrants dans le désert, a été sous la menace de la suspension de ses activités. A la présidence de la République, [url=http://www.ttcarpets.co.uk]mulberry sale[/url] on assure ne plus que le Mali devienne "un dépotoir".
De ce , Abderrahmane est ressorti avec seulement son short et sa sacoche en bandoulière. Dans les camions, les migrants sont embarqués tels qu'ils sont lors de leur interpellation. Dans son convoi, certains n'avaient même pas eu le temps d' leurs chaussures. Lui, "le refoulement (l'a) pris" alors qu'il embarquait sur une pirogue en Algérie. "Les [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]www.thehygienerevolution.com/hollister.php[/url] passeurs nous avaient dit d' au bord de la mer." En lieu et place, c'est la police qui est arrivée.
Peu de chiffres existent sur le nombre de refoulés au Mali. L'Association malienne des expulsés (AME), une structure qui accueille, avec le soutien de Médecins du monde, une partie [url=http://www.skoda-witzke.de/woolrichoutlet.php]woolrich online shop[/url] d'entre eux à Bamako et dans les deux villes les plus proches des frontières mauritanienne et algérienne donne seulement quelques indicateurs. Entre septembre 2009 et juillet 2010, elle en a hébergé un peu plus de 900.
Ainsi d'Arouna, 25 ans, un Ivoirien. Faute d'argent, chaque soir depuis quatre mois, il se terre pour sous la remorque abandonnée d'un camion. Défiguré par une maladie de peau contractée lors de son "aventure", il porte malgré la chaleur un bonnet et un sweat-shirt à manches longues pour ses pustules. En ao?t, la saison des [url=http://www.colors-st.com/mobile/epad/epad.cgi?del=126835]mulberry outlet Présidentiell[/url] pluies est arrivée, et il ne compte plus les nuits blanches et les piq?res de moustique.


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