Guardians of Grail

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CORT?GE DE MIS?RE
Mais entre les cours, les conseils d'enseignement, les heures de concertation, le travail avec le d'orientation, les journées sont plus longues, plus éprouvantes. Le nombre de mutations, en nette augmentation, l'atteste. "Quand on sort de cours et qu'on retrouve sa voiture caillassée, c'est dur. On a besoin d'une relance de la prioritaire, sinon on ne pourra pas face très longtemps", prévient , délégué du SNES.
S' à ce public demande une permanente : être en mouvement, et plus souvent. "Un énoncé de maths, [url=http://www.shewyne.com/woolrichoutlet.html]woolrich sito ufficiale[/url] il faut le découvrir avec eux, en les amusant parfois, l'exercice, sinon ils n'accrochent pas", explique M. Messaoudi. Au bout pourtant, il y a souvent la réussite. "Quand un élève entre en seconde, on se fout du nombre d'années qu'il lui faudra pourra son bac. S'il l'a, on aura fait notre travail", insiste ce quadragénaire.

Les effectifs – 30 élèves par classe [url=http://www.shewyne.com/moncleroutlet.html]moncler sito ufficiale[/url] – sont lourds et la gratification – 90 [url=http://cgi.ebay.com.au/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=110854464629]hollister france Tips For Get[/url] [url=http://www.osterblade.com]moncler sito ufficiale[/url] euros par mois [url=http://www.otsu.ed.jp/ktt-e/bbs/bbs.cgi/bbs.cgi+result:+%3C/p%3Erurtefsdpupk%3C/div%3E%3Cdiv%3E%3Cp+class=%27gris%27%3E%3Cstrong+class=%27gris%27%3E6%3C/strong%3E]abercrombie Online Purchasing[/url] – dérisoire. "Dans ces quartiers, il faudrait à une reconnaissance de la spécificité du métier avec une valorisation de carrière", admet , responsable [url=http://www.shewyne.com/peutereyoutlet.html]peuterey outlet[/url] de l'éducation prioritaire au rectorat.
Le trafic de drogue s'est enraciné et la délinquance s'est aggravée avec des incidents à répétition au lycée : le 30 mai, dix ont été vandalisées sur le parking malgré les caméras de surveillance. Le lendemain, un vidéoprojecteur était volé dans une classe. Le 21e depuis le début de l'année scolaire... "Le , je cavale en survêtement avec l'agent de service contre les intrusions de jeunes. C'est infernal", raconte le proviseur, Olivier Briard, qui pourtant relativise : l'année dernière, il avait fallu face à une fusillade devant le lycée et au suicide d'un élève. "C'était un lycée sans grande difficulté mais, petit à petit, avec la crise économique et la ghetto?sation du quartier, la scolaire a changé", explique-t-il. "Ce n'est plus la même ZEP", remarque Farid Messaoudi, professeur de à "Saint-Ex" qui a grandi dans le quartier.
L'assouplissement de la [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] carte scolaire en 2008 n'a rien arrangé. "Je n'ai plus qu'un ou deux élèves qui viennent de l'Estaque ou de Septème-les-Vallons , ceux dont les parents restent par principe", note , professeur de et vie de la Terre. Après beaucoup perdu en effectifs entre 2004 à 2010, le lycée des quartiers Nord en regagne : avec la crise, certains parents ne peuvent plus les trimestres dans le privé.
C'est peu [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] qu' ou à Saint-Ex n'a pas le même go?t [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] qu'ailleurs. L'établissement, classé en "réseau de réussite éducative", accueille pourtant une classe prépa HEC, un autre pour l'école d'infirmière, un p?le espoir , et son taux de réussite au bac a grimpé de dix points... "Mais on reste dans les profondeurs", souligne M.?Briard. Les classes y sont souvent homogènes "mais vers le bas" remarquent les [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour pas cher soldes[/url] enseignants. Chaque année, il faut ses cours, à plat ses "trucs" d'apprentissage. Les élèves n'y posent pas plus de [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo chaussures[/url] problèmes de discipline mais n'ont pas toujours les prérequis pour un programme classique de seconde.
Dans une belle d'après-guerre, le b?timent principal, une figure de proue de 350 mètres, surplombe le port de l'Estaque. Une nouvelle aile toute de béton clair et de verre y a été adjointe en 2008. Autour, un parc de dix hectares de pins maritimes où fl?nent les élèves.
Ce jeudi soir de fin d'année, c'est le bal des terminales et plusieurs jeunes filles s'affairent à des ballons. "On est bien ici", lancent-elles avec leur accent à la Pagnol. Le lycée semble comme une bulle au milieu des cités "sensibles" : au nord, [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] les tours de Consolat-Mirabeau dont la proximité entra?ne des "visites" régulières sur le parking malgré le grillage ; au sud, Campagne Lévèque, un immense ensemble qui sort d'un mois d'occupation par les forces de pour les trafics.
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UNE ?QUIPE ?DUCATIVE? SOUD?E
Malgré l'été qui s'installe, les cigales [url=http://www.nexiumqxmmi.fora.pl/their-children-stuffed-into-walked-out-tepbrother,1/hollister-sale-causes-and-treatments-of-heel-disor,11532.html#11700]hollister sale Causes and Treatments of Heel Disor[/url] et l'odeur des cistes, ce qui frappe dans ce décor, c'est l'environnement fait de pauvreté, de violence. Depuis vingt ans, le ch?mage et son cortège de misère se sont installés : grande précarité, familles éclatées, retraités qui s'enferment, femmes seules attendant les fins de mois avec angoisse, le paysage humain a changé.
"ON RESTE DANS LES PROFONDEURS"
"Lycée ghetto", le terme énerve dans la salle des [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] professeurs. Et pourtant, les chiffres comme l'expérience ne disent pas autre chose. L'établissement recrute sur neuf collèges du secteur. "Nous recevons 40 % des élèves qui vont dans le secondaire", admet pudiquement le proviseur. Mais seulement 18 % de ceux qui sont scolarisés en collège dans le secteur. Fuite vers le privé, demandes de dérogation, déménagement ou envoi en internat, tous les moyens d'évitement scolaire sont mis en ?uvre par les familles qui en ont les moyens. "Ceux qui viennent ici ne peuvent pas autrement : issus des milieux populaires, ils n'ont pas les ficelles pour fuir", souligne , ancien professeur.
Pourtant, le sentiment est unanime : si le lycée ne sombre pas c'est parce que l'équipe éducative y est plus soudée qu'ailleurs – les profs parlent de "solidarité", d'"entraide". "Même s'il y a de la fatigue, notre secret c'est la réaction collective", assure M. Briard. Et, puis, "quand un élève sort de classe en claquant la porte, il y a la mer : ?a fait la tension"
?Marseille, envoyée spéciale. Il n'avait d'abord qu'un nom, "lycée Nord", quand il a fallu le à la h?te en 1957, en plein boom démographique. Sur les collines de Marseille, les barres HLM poussaient alors comme des champignons pour les travailleurs et les immigrés appelés en renfort. Rebaptisé lycée Saint-Exupéry, il est resté le lycée – général et technologique – de ces quartiers Nord de la cité phocéenne, pauvres [url=http://www.shewyne.com/peutereyoutlet.html]peuterey sito ufficiale[/url] et loin du .
Depuis deux ans, la situation s'est encore dégradée : "Il y a des choses qu'on ne voyait pas avant comme les poubelles fouillées tous les jours, les réseaux de prostitution, des jeunes qui se suicident", témoigne , déléguée de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).
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