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www.marrakech-hotel.fr Banlieues des territoires

 
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zekjhiryyh
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PostPosted: Fri 8:28, 01 Nov 2013    Post subject: www.marrakech-hotel.fr Banlieues des territoires

Eric Macé : Je crois que la séquence de Clichy est clairement une émeute, dont le scénario est connu depuis vingt ans. Ce qui est nouveau, c'est l'extension et la persistance. Et là, on peut de guérilla, mais je dirais de guérilla "émeutière" si l'on accorde à l'émeute un sens qui, au fond, conserve malgré tout une dimension politique. Dimension d'action collective et pas seulement de conduite délinquante.
Mais à mesure que le phénomène s'élargit et s'étend – et c'est le problème de la logique de la violence –, on va venir d'autres groupes qui auront cette fois des visées qui peuvent être beaucoup plus criminelles, qui vont de l'occasion pour des règlements de comptes contre des commer?ants ou d'autres personnes privées. Et il ne [url=http://www.marrakech-hotel.fr]www.marrakech-hotel.fr[/url] faut pas non plus des groupes de type fasciste qui vont du désordre pour cette situation de violence en prenant pour cibles notamment, on l'a vu, un foyer Sonacotra.
Il y a deux limites à ce raisonnement. Première limite : le refus fran?ais absolu de ce type de mesures. Deuxième limite : sa relative inefficacité technique, au sens où– on le voit avec les discriminations envers les femmes – [url=http://www.shewyne.com/woolrichoutlet.html]woolrich sito ufficiale[/url] l'ensemble des mesures disponibles et des actions entreprises n'a pas conduit à des changements significatifs. On voit donc bien que la question renvoie en réalité à des rapports de forces politiques qui, aujourd'hui, en France ne sont favorables ni aux femmes ni aux minorités.
La question posée est la suivante : soit on réduit ces violences à leur seule dimension délinquante, et on s'empêche d'en les significations et donc d' sur elles en profondeur ; soit on accepte que ces conduites, qui sont de fait délinquantes, ont aussi une dimension politique qu'on ne peut pas négliger.
Sur l'intervention de Jacques Chirac : de nouveau, le président appara?t comme quelqu'un qui crée lui-même les situations difficiles qu'il doit ensuite résoudre. C'est lui qui a [url=http://rover.ebay.com/rover/1/711-53200-19255-0/1?campid=5336182395&customid=pubster&toolid=10013&mpre=http%3A//cgi.ebay.com/ebaymotors/4x-24CM-PVC-LED-CAR-TRUCK-FLEXIBLE-NEON-LIGHT-STRIP-RED-/320609712722]barbour deutschland Wood Dog [/url] demandé à Nicolas Sarkozy de une politique ultra-sécuritaire. C'est lui qui attise la compétition entre son premier ministre et son ministre de l'intérieur. Et donc c'est lui qui doit à la fois la tension politique au sein du gouvernement et dans le pays, tout en ne pouvant pas la tension sociale dans ce même pays.
Même chose pour les : les syndicats et le patronat peuvent reconna?tre la nécessité de contre les discriminations à l'embauche, et s'ils disposaient d'indicateurs, ils se fixeraient comme objectif, comme en Grande-Bretagne, d' une représentativité significative.
Eric Macé : Lorsque des syndicalistes exercent un rapport de forces, y compris violent par des manifestations, des occupations, tout le monde comprend bien (parlons même de Mai 68) que les dommages privés de ceux dont les voitures br?lent ne peuvent pas réduire la signification de ces violences.
Sirius2 : Avant Nicolas Sarkozy, Azouz Begag et Malek Boutih avaient utilisé le terme de "racaille". En quoi ce mot est-il choquant ?
DES TERRITOIRES "ABANDONN?S" AUTANT PAR LES PARENTS QUE PAR L'?TAT ?
Eric Macé : Prenons l'exemple des ZEP, qui sont un début de prise en compte des inégalités par les institutions. Le résultat est totalement paradoxal : un récent rapport montre que les établissements classés en ZEP, en tout cas en Seine-Saint-Denis, bénéficient de moins de dotations, y compris de dotations d'enseignants expérimentés, que les établissements qui ne sont pas en ZEP, en particulier des établissements de -ville.
Eric Macé : On conna?t tous les exemples des émeutes de Los Angeles aux Etats-Unis et Bradford en Grande-. Les ingrédients sont exactement les mêmes. Mais ce qui est tout à fait nouveau aujourd'hui, c'est l'attitude du gouvernement et du ministre de l'intérieur, qui sont à l'origine d'une stratégie de la [url=http://www.corsodiesperanto.it/hoganit.html]www.corsodiesperanto.it/hoganit.html[/url] tension et qui, au lieu d' des espaces de parole ou des espaces permettant le passage au politique, persistent dans la provocation et dans [url=http://www.corsodiesperanto.it/peuterey.php]peuterey outlet[/url] la fermeture concernant les significations de ces émeutes.
Mat : Vous semblez défendre les jeunes en argumentant sur un point de vue politique, mais ne devrions pas nous préoccuper plus de ceux dont les ont br?lé, et ceux qui font ?a des délinquants, sans dans le politiquement correct ?
Eric Macé : Je crois – tout le monde l'a vu à la télévision – qu'ils sont tous Noirs et Arabes. On fait mine de découvrir la dimension profondément raciste et disons néocoloniale de la relégation urbaine. Et il y a un rapport étroit avec le caractère abstrait du modèle fran?ais d'intégration qui, d'une part, est aveugle aux discriminations réelles et, d'autre part, laisse se développer des rhétoriques de refus de la différence. Et qui continue à d'immigrés pour des gens dont les parents mêmes sont nés en France. On voit bien que l'imaginaire républicain recouvre en réalité un imaginaire blanc et chrétien. Et tout le reste est différent.
On a donc des familles qui sont de bonne volonté mais dont les moyens d'autorité sont ruinés par la dureté de leurs conditions d'existence. Et les situations d'indifférence parentale ou de mauvaise éducation parentale existent, mais elles sont marginales ; elles ne constituent pas, en tout cas, une forme d'explication.
GGGG68 : Les émeutiers ont-ils conscience que tous leurs actes donnent une opinion bien négative des quartiers, qui les dessert eux et leurs proches, en favorisant la discrimination (travail, etc.), et qu'ils contribuent ainsi à le malaise des banlieues ?
On a une situation extrêmement contradictoire et tendue, qui est que le label ZEP, qui devrait plus, donne moins et, en plus, contribue à la stigmatisation des établissements classés en ZEP, donc à la fuite des familles qui le peuvent, donc à une augmentation de la ségrégation.
On parle beaucoup de mixité, mais là il y a une illusion. La mixité veut en réalité déstructurer encore plus les quartiers populaires en chassant une partie de la pour la éventuellement par des petites classes moyennes. Donc, au fond, la mixité conduit à les tensions internes à ces quartiers.
Il vaudrait peut-être mieux ces quartiers populaires pour ce qu'ils sont : une expérience sociale commune des difficultés de [url=http://www.corsodiesperanto.it/moncleroutlet/]moncler outlet[/url] la vie, des ressources personnelles et collectives très importantes, mais qui sont toujours non reconnues, voire disqualifiées, par les aménageurs et par les représentants des classes moyennes que sont les élus. On a des exemples, en particulier aux Etats-Unis, de prise au sérieux de la capacité d'action des acteurs populaires qui conduit à de bien meilleurs résultats que l'imposition d'une mixité finalement désorganisatrice.
Chat modéré par et Stéphane Mazzorato

Eric Macé : L'autonomisation des adolescents par rapport à leurs parents est un trait général dans les sociétés contemporaines, et on observe donc une perte d'emprise parentale sur les adolescents dans tous les milieux, puisque c'est un trait de nos s. On a donc partout le même souci des parents d'être des bons parents, et partout le même désir des adolescents d'échapper à l'autorité des parents. C'est valable aussi dans les banlieues populaires.
C'est une espèce de stratégie de la tension. C'est le problème en général de la violence : une fois qu'elle est partie, tout est possible, y compris des provocations qui ne sont pas le fait des jeunes émeutiers dont on a parlé.
Aurélien : On parle de ch?mage et de racisme. Ne devrait-on pas en avant l'éducation parentale ? Mes amis et moi, d'origines ethniques et religieuses diverses, vivons dans une cité et nous nous en sortons tous bien. Dès 10 ans, certains enfants insultent la police, rackettent et restent dehors après 22 heures.
Eric Macé : Dans les banlieues populaires, il y a une intelligence des situations. Pour tout le monde, il est clair qu'en temps ordinaire les violences économiques, sociales, symboliques qui s'exercent sur les habitants des banlieues populaires sont parfaitement invisibles. Et donc il est parfaitement clair pour tous que les émeutes sont l'un des rares moyens qui permettent, [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour deutschland[/url] par la violence émeutière, de visible cette violence structurelle. C'est comme si l'on reprochait aux émeutiers de la Commune de Paris d' la violence contre la République bourgeoise alliée aux troupes d'occupation allemandes dans les années 1870-1871, ou comme si l'on reprochait la violence des guerres de décolonisation.

Vincent : Ne [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]www.thehygienerevolution.com/hollister.php[/url] pensez-vous pas que ces territoires sont autant "abandonnés" par les parents que par l' Etat ?
Bannidemploi : Les mots d'ordre du gouvernement sont "fermeté", "tolérance [url=http://23193.com/read.php?tid=10661]peuterey outlet Some Great Benefits Of SIA Licence Coaching[/url] zéro", "justice". Dans l'esprit du gouvernement, justice veut les émeutiers tout de suite avec fermeté et pour l'exemple. Le cri de désespoir des émeutiers, et au-delà des émeutiers, c'est pour plus de . Que les CV ne soient pas rejetés juste au vu du nom, comme c'est si souvent le cas. On voit si souvent des dipl?més d'origine maghrébine, même de hautes écoles, ne pas d' alors que tous leurs camarades de promo ont trouvé des emplois. Comment voulez-vous qu'un jeune de 22 ou 24 ans, soumis à une telle injustice et un tel racisme, ne veuille pas se révolter ?
La question n'est pas à proprement une question d'urbanisme, elle est plus large : celle de rapports sociaux, d', qui contribuent à des populations entières dans des sites urbains qui sont abandonnés par les politiques publiques.
Eric Macé : Sur les discriminations à l'embauche, je crois que la question essentielle est cette notion de discrimination institutionnelle. Cela veut qu'on se donne les moyens de d'indicateurs permettant de les discriminations racistes. Et à de là, si, par exemple dans la fonction publique, on observe qu'il n'y a que 5 % de non-Blancs alors qu'en France ils sont 20 %, on met en place non pas des quotas, mais des mesures d'incitation permettant d'être beaucoup plus attentif aux candidatures concernées.

Eric Macé : D'abord, il n'y a pas de rapport entre l'urbanisme et les effets de ségrégation ou de relégation, puisque si l'on prend l'exemple américain ou anglais, les quartiers de relégation sont des quartiers pavillonnaires et qu'il n'y existe pratiquement pas de grands ensembles.
Eric Macé : Tout à fait, c'est exactement le terme, il existe un racisme institutionnel, c'est-à-dire un racisme non intentionnel mais qui a des effets profonds de discrimination. La question a été prise en compte en Grande-Bretagne parce qu'il était légitime politiquement de considérer les discriminations sur une base ethnique, ce qui est impossible en France puisque la loi républicaine interdit de en compte – ne serait-ce que d'un point de vue statistique – les discriminations raciales. En France, on a donc un racisme institutionnel qu'il est interdit de institutionnellement.
"CES GAMINS SONT COMME DES CATALYSEURS, DES DISJONCTEURS, QUI RISQUENT DE CRAMER"
Par ailleurs, le modèle fran?ais d'intégration se pense universel. En réalité, comme je l'ai dit, il recouvre une "normalité" qui, dans l'imaginaire national, est celle des Fran?ais blancs de chrétienne.
Les ingrédients dont je parle, c'est, particulièrement en France, un ch?mage des jeunes le plus élevé d', des discriminations racistes et des relégations urbaines aggravées et, depuis le début des années 1990, une stigmatisation des jeunes des populaires qui les fait appara?tre comme étrangers à la société fran?aise, qui les constitue en menace avec une surenchère dont les étapes sont les suivantes : ils ont d'abord été assimilés à des voleurs, [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]www.mxitcms.com/abercrombie/[/url] puis, avec l'affaire des tournantes, à des violeurs, puis, avec l'affaire du foulard à l'école, à des "voileurs", et dernièrement, à de la racaille qu'on nettoie au K?rcher. ?a commence à beaucoup.
Sur le terme "racaille", j'ai un peu répondu. La fin du gouvernement Jospin a été une période de durcissement sécuritaire de la gauche, précisément en prévision de l'offensive sécuritaire de la droite. On a aujourd'hui au PS des dirigeants qui tiennent le même type de discours sécuritaire que la droite, qui sont des discours qui finalement empêchent de les situations en utilisant des termes qui sont des attrape-sens commun, qui vont dans le sens d'un imaginaire des banlieues comme menace et qui contribuent à dépolitiser la question des inégalités, des exclusions et des discriminations.
On peut toujours les effets pour les causes. On peut toujours qu'une fois ces quartiers dégradés, ils n'ont que ce qu'ils méritent. Le raisonnement est confortable et montre bien que le prix à pour réhabiliter ces quartiers est beaucoup plus élevé que la capacité d'action d'un chef d'entreprise isolé ou même d'un maire, ou même d'une association. On voit bien qu'après vingt ans de dégradation de la situation, il faudra bien des politiques publiques d'envergure permettant d'établir la confiance nécessaire à une vie meilleure.
"LA QUESTION ESSENTIELLE EST CETTE NOTION DE DISCRIMINATION INSTITUTIONNELLE"
Eric Macé : La dimension raciste et quasi néo-coloniale de la gestion des banlieues est évidente. Jusqu'à présent, le système politique fran?ais s'est trouvé totalement incapable de en compte cette dimension de la société fran?aise. Tout comme il s'est montré totalement incapable de en compte la question de la participation des femmes à la politique, puisque la loi sur la parité est systématiquement contournée pour une raison qui a des effets directs sur la question du racisme : le personnel politique fran?ais refuse de se , refuse malgré la loi de place aux femmes, comme il refuse de place à des Fran?ais qui ne sont pas blancs.
, quels sont les différents groupes, groupuscules ou individus à l'origine de ces actes de violence ?
Julia : Je suis anglaise et je veux si vous pensez qu'il y a une espèce de racisme "institutionnel" en France ? On en a beaucoup parlé ici en Angleterre, il y a quelques années, et ?a a mené à des changements significatifs dans la police.
Hubert : Bannidemploi a raison, mais que ? Les CV anonymes ? La discrimination positive pr?née par Sarkozy ? Pensez-vous que des quotas ou des mesures comme la parité sont de bonnes solutions ? Ne risque-t-on pas, à terme, de créer encore plus de discrimination ?
Ardent : Que pensez-vous de l'intervention de M. Chirac tant sur la forme que sur le fond ?
Mylady : Vous parlez de "modèle fran?ais d'intégration". Mais quel est donc ce modèle ?
La différence, c'est que dans les banlieues populaires, on trouve de nombreuses familles dont le fonctionnement est cassé par un ensemble de contraintes ou de violences sociales et économiques. On a beaucoup de mères célibataires qui doivent , par exemple.
Régis : Le fait que ces groupes s'attaquent aux institutions n'est-il pas le reflet de l'incapacité croissante de en application une réelle politique d'acceptation des populations issues de l'immigration dans la société fran?aise. N'y a-t-il pas sans cesse une volonté politique de [url=http://www.diecastlinks.co.uk]hollister uk[/url] et ces populations ?
lt : Comment doit-on ces événements : émeutes, crise, guérillas ?
Eric Macé : La responsabilité est collective depuis vingt ans. Concernant la responsabilité de Nicolas Sarkozy, il faut à la présidentielle d'avril 2002. La droite a gagné la présidentielle de 2002 sur la base d'une campagne électorale ultra-sécuritaire, en discréditant la gauche sur cette question, au point que la gauche elle-même avait adopté ce langage ultra-sécuritaire. Donc, la droite a gagné sur une campagne finalement d'extrême droite, et la mission qui a été confiée à Nicolas Sarkozy par Jacques Chirac était d' cette droite dure afin de aux demandes sécuritaires de cet électorat.
Eric Macé : Ce modèle, c'est que la République ne reconna?t que des individus égaux en droit quelles que soient leurs différences par ailleurs. Donc l'effet positif, c'est que chacun est reconnu comme un individu, l'effet [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour france paris[/url] négatif, c'est que lorsque cette égalité en droits est bafouée par des inégalités de fait, le modèle fran?ais est incapable de et de ces inégalités de fait, au nom de l'égalité en droits.
Luicito : Que vont ces jeunes qui aujourd'hui participent aux émeutes, sachant qu'il n y a pas véritablement de conscience politique derrière ces [url=http://www.corsodiesperanto.it/peuterey.php]www.corsodiesperanto.it/peuterey.php[/url] flambée de violence et qu'une partie de la classe politique récupère ces événements pour son blason ?
Gache : M. Macé, oui les émeutes sont le moyen de se .... ou d'être vu à la télé. Certes la vie dans les cités n'est pas acceptable. Mais vous-même, et si vous possédiez une entreprise, iriez-vous vous dans ces zones ? Arrêtons de .
QUEL MOD?LE FRAN?AIS D'INT?GRATION ?
Mais ce qui est nouveau, c'est que Nicolas Sarkozy ne s'est pas contenté de le r?le qui lui a été imparti par Jacques Chirac. Il [url=http://www.matsue-yado.com/otoku/clip.cgi]louboutin pas cher Strategies[/url] a joué son propre r?le de surenchère au sein du gouvernement sur les questions de sécurité. Et donc le résultat, c'est qu'il en est venu à à lui tout seul la question de sécurité, à à lui tout seul l'ordre de la police, et il se retrouve donc dans un face-à-face direct avec les jeunes, ce qui explique aussi le nouveau r?le joué par les . Puisque, dorénavant, chaque voiture qui br?le a un effet direct sur l'autorité gouvernementale, car Nicolas Sarkozy a ruiné l'ensemble des médiations qui permettent de des politiques publiques de sécurité.
Eric Macé : On est dans un monde dont l'expérience sociale est extrêmement dure, dont l'environnement et économique est brutal et qui ne dispose plus de relais politiques pour des formes de résistance ou d'opposition à ces conditions d'existence. Donc on observe en temps normal des formes de violences contre soi, pour les plus ?gés, c'est l', les médicaments, et pour les plus jeunes, des formes d'autodestruction, soit suicidaires, soit de conduites à risque, soit de violences contre autrui. De ce point de vue, l'émeute a, encore une fois, une dimension positive car elle permet d' cette révolte autrement que de fa?on privée et autodestructrice.
Coolbens : Pensez-vous que l'attitude provocatrice de soit à l'origine de la révolte des banlieues ?
Pere Steve : Quelle est la part d'explication spatiale dans l'origine de ces phénomènes ? La ghetto?sation des quartiers b?tis durant les "trente glorieuses" para?t évidente, et me semble à l'origine du phénomène identitaire qui conduit les banlieues de province à se révolter aussi. Quelles seraient alors pour vous les meilleures solutions en matière d'aménagement urbain ?
Martin : Pourquoi [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] la police ne parvient-elle pas à rétablir l'ordre ? Ne dispose-t-elle pas des moyens nécessaires ?
Helix : Cette situation est-elle caractéristique de la France, et si oui, pourquoi ?
Eric Macé : Il y a toujours une vertu politique de l'émeute qui est la constitution de collectifs de parole, d'expérience qui marquent une expérience personnelle et collective. Le drame, néanmoins, c'est que l'on a affaire à des adolescents qui portent sur leurs épaules le poids d'une révolte, le poids d'une confrontation qui est bien trop lourd pour eux. Ces gamins ont beaucoup de risques d'être détruits ou écrasés par, finalement, le désert qui a été créé entre les institutions répressives et les populations. Il n'y a plus de médiation, plus de politique, et ces gamins sont comme des catalyseurs, des disjoncteurs, qui risquent de .
Eric Macé : C'est tout le problème de l'ordre public. Il est évident que l'ordre public, en temps normal, tient sans que la répression soit nécessaire. De sorte qu'en temps normal la police n'a pas à rétablir l'ordre public, puisque chacun y contribue. Y compris la police dans son r?le de "gardien de la paix". Or la situation aujourd'hui est que la police a radicalisé son extériorité, sa distance par rapport aux populations et aux quartiers, qu'elle a été instrumentalisée par le ministre de l'intérieur comme seule force d'occupation, et qu'elle est donc de ce fait nécessairement débordée.
Après l'épisode de Clichy, concernant l'extension depuis une dizaine de jours, il y a la catégorie la plus importante : un ensemble de jeunes qui ont des comptes à régler avec la et voient là l'occasion d' un rapport de forces, ou même s'ils n'ont rien à se , des rapports d'humiliation, de vexation. Plus la griserie juvénile de ce type de conduite à risque.
Riccina : J'habite dans le 93, et il est flagrant de qu'en plus nous disposons des enseignants les moins expérimentés, de jeunes policiers incapables de face à de telles situations. Ne pensez-vous qu'il s'agit d'une "double peine" pour nos banlieues, déjà peu favorisées ?
Enrique : Ce qui est frappant dans les sur les banlieues, ce sont les nombreux exemples de solidarité parmi les habitants. En fait, ce sont surtout les "jeunes" (sans ) qui sont révoltés. Les autres catégories d'habitants (adultes, personnes ?gées, RMIstes, ch?meurs, etc.) ne manifestent-ils pas des sentiments de révolte ? Par quels moyens ?
Eric Macé : Il y a plusieurs catégories. Concernant la première émeute, celle de Clichy, il s'agit de violences spontanées de la part du tout-venant : gamins, jeunes adultes, la plupart du temps scolarisés, certains même travaillant ou même jeune parent. Car là, c'était la logique de l'émotion, de la rage, qui sont collectives.


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