Guardians of Grail

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Par-delà le c?té délirant des accusations d'espionnage, c'est surtout l'ignorance de ses ge?liers sur les activités des opposants qui frappe le cinéaste. "Ils avaient beaucoup d'informations fausses, et même les bonnes, ils n'en étaient pas s?rs. Ils ne savent rien de la résistance, ne comprennent rien au Conseil national ni aux comités de coordination. Leur seule stratégie, c'est d' des noms sous la torture. Ils arrêtent quand tu leur donnes dix noms. Moralité : ils ont une liste de 97 000 recherchés. C'est l'anarchie totale."
Avant de , il tient cependant à passer son message. "L'un des miracles de la révolution, c'est l'intégration des diasporas [url=http://www.anepf.fr]doudoune moncler pas cher[/url] syriennes gr?ce à Internet. Il [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] existe des centaines de réseaux dans le monde qui trouvent des solutions pour l'argent. Alors pourquoi la 'bureaucratie occidentale' continue-t-elle à le Croissant-Rouge syrien ?", s'étrangle Orwa Nyrabia. Cette organisation officielle fonctionne selon les normes internationales et fournit des factures, mais elle est, d'après lui, totalement sous contr?le du régime et envoie toute l'aide aux régions fidèles à .
Contrairement à ses quatre-vingts compagnons de cellule, entassés depuis des mois dans la ge?le de 3 mètres sur 7, il n'est pas torturé et son cas avance vite : son interrogatoire commence [url=http://www.burnabystorage.com/barbour.php]barbour milano outlet[/url] dès son arrivée.
Aujourd'hui, pour lui, l'essentiel de l'argent du Qatar ne passerait cependant pas par les islamistes en . "L'argent qatari passe par...", Orwa Nyrabia inspire profondément, cherche ses mots "... des représentants de la droite libérale". Des hommes d'affaires ? Il refuse d'. Sain et sauf, il continue à le moindre mot. Pour ne en danger personne. Pour revenir en Syrie. "Droite libérale, ?a suffit. Et c'est bien, c'est trop compliqué pour eux, ils ne comprendront pas", explique-t-il avec un ironique.
Orwa Nyrabia cherche un appartement à au Caire pour quelques mois seulement. Le temps de un film [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]www.tagverts.com/barbour.php[/url] interrompu par son arrestation, le 23 ao?t, à Damas, [url=http://www.dearilievi.it]moncler outlet[/url] par les renseignements militaires. Rescapé d'une détention de vingt-deux jours à Kafr Soussé, un quartier de la capitale, [url=http://www.idlirasam.net/gallery/displayimage.php?pid=20&page=1#comments_top]The 4 Biggest Problems With Online Dating And How To Overcome Them[/url] le cinéaste de 35 ans, fondateur d'un festival renommé et qui se décrit comme ayant longtemps été un "opposant subtil" au régime, croit plus que jamais au du . "Cette détention a été la plus grosse fiction de toute ma vie", affirme-t-il, encore éberlué par le c?té surréaliste de ses interrogatoires malgré l'horreur dont il a été témoin.
Orwa Nyrabia voit ses codétenus détruits, sans ongles, avec des traces de torture à l'électricité. L'absence de soleil, l'humidité qui ronge, les hordes d'insectes, les maladies de peau ne sont rien à c?té des hurlements permanents des torturés. La nuit, les cris se mêlent aux rires des tortionnaires ivres et une odeur insoutenable de sueur venue des chambres de torture envahit la cellule par l'unique fenêtre qui donne sur le couloir. "Je n'oublierai jamais ces nuits et cette odeur."
De sa détention, Orwa Nyrabia sort renforcé dans sa conviction : la révolution ne réussira pas sans aide extérieure. Et de ce point de vue, l'attitude des Occidentaux fait, selon lui, preuve d'un aveuglement total. "Si un activiste un peu [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour deutschland[/url] islamiste a besoin d'argent pour des blessés, il appelle l'Arabie et le Qatar, [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&rd=1&item=350246075558&ssPageName=STRK:MESE:IT]hollister outlet Top Digital [/url] et le lendemain, il a l'argent sur son compte. Mais quand un la?c appelle l' pour les mêmes blessés, il faut un mois aux Occidentaux pour oui, et en plus [url=http://park16.wakwak.com/~sakura2nd/cgi-bin/yybbs.cgi%3Fpage%3D60]doudoune moncler pas cher An [/url] ils demandent des factures ! Or, c'est celui qui va le blessé qui gagnera les prochaines élections. Le nous donne 55 millions d'aide humanitaire, quand les Etats-Unis nous en promettent 15. L'Occident prétend éviter le danger islamiste en s'abstenant d', mais le résultat sera inverse."
Dans sa cellule, à part deux informateurs, sur quatre-vingts hommes, trois seulement sont de véritables activistes. Dix sont des criminels de droit commun qui ne comprennent rien de ce qu'on leur reproche. Mais le plus frappant est que le gros des détenus (65 sur 80) est composé de conscrits d'une vingtaine d'années sans aucune conscience , emprisonnés depuis deux, cinq ou sept mois et soup?onnés "d' eu l'intention de déserter" ou accusés "d' critiqué un bombardement sur leur village".
L'une des raisons de cette confusion, selon Orwa Nyrabia, est que les quatre grands appareils de sécurité du régime ne communiquent pas entre eux : renseignements militaires, renseignements de l' de l'air, sécurité politique et sécurité d'Etat, désormais chapeautés par la sécurité nationale, se livrent même une concurrence effrénée pour les faveurs de Bachar Al-Assad. "Le journaliste Mazen [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] Darwish a été arrêté il y a plus de huit mois par les renseignements de l'ée de l'air, qui sont les plus sinistres : on n'a aucune nouvelle de lui, alors qu'il est beaucoup plus modéré que moi. C'est complètement illogique."
"Leur fantasme, c'est 'CSI', la série B américaine : ils rêvent de des espions. Ils ont une imagination de bande dessinée. Leur obsession, c'est le complot universel, ils y croient à fond. Ils ne peuvent pas qu'un activiste n'est pas un agent de l'étranger. Du coup, ils s'intéressent beaucoup plus à l'étranger qu'aux activités de la résistance elle-même." De "pauvres gens", soupire Orwa Nyrabia, à qui l'un de ses interrogateurs demande un jour en toute na?veté qui est ce "Robert De Niro" qui a signé une vidéo en sa faveur et comment il le conna?t. "J'ai souvent eu envie de rire", avoue-t-il, consterné.
DES OFFICIERS INCULTES ET MAL ? L'AISE DANS LEUR PROPRE R?LE
"LEUR OBSESSION, C'EST LE COMPLOT UNIVERSEL"
Orwa Nyrabia décrit des officiers incultes, épuisés, mal à l'aise dans leur propre r?le, qui se plaignent de n' pas eu de vacances depuis le début de la révolution et que leur obsession du complot aveugle sur leur propre barbarie. Un jour, l'un d'eux s'énerve contre un [url=http://www.marrakech-hotel.fr]hollister france[/url] rapport d'Human Rights Watch qui accuse la prison de les gens par les pieds pendant trois jours : "Ici, c'est toujours par les mains pendant trois jours, jamais par les pieds !", répète à l'envi l'homme surexcité d' débusqué un "mensonge étranger". "Le type qui me mettait les menottes soupirait à chaque fois en disant qu'en sortant, j'allais qu'il était méchant. Les informateurs placés dans les cellules ne sont que de pauvres prisonniers à bout qui s'achètent un meilleur coin de cachot pour ." Un mal-être général qui alimente une violence généralisée : à midi, le docteur entame sa visite quotidienne en frappant les malades.
Avant d'être arrêté à l'aéroport de Damas alors qu'il se rendait au Caire pour un séminaire, a mis depuis le début de la [url=http://www.lotogame.fr/louboutin-pas-cher/]louboutin[/url] révolution sa notoriété au service de la résistance. Sans doute dénoncé sous la torture par un autre activiste, il comprend dès son deuxième jour en prison qu'il aura droit à un traitement spécial qui lui évitera le pire. "Quand j'ai entendu un : "C'est lui, le brillant cinéaste ?", j'ai tout de suite compris qu'il avait entendu ce mot à la télé." Au-dehors, une campagne de soutien internationale demande déjà sa libération, et Orwa Nyrabia découvre avec soulagement que ses amis ont fait ses comptes Gmail, Skype et : une manoeuvre à laquelle se livrent systématiquement les activistes lorsque l'un des leurs est pris, pour éviter les arrestations en cascade. ", Facebook et compagnie ont de bons accords avec la résistance", affirme-t-il entre deux bouffées de cigarette.
DES [url=http://www.riad-marrakesh.fr]abercrombie pas cher[/url] COD?TENUS SANS ONGLES, TORTUR?S ? [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour online shop[/url] L'?LECTRICIT?
Sur son ordinateur, les agents du régime trouvent des listes entières de médicaments envoyés par des activistes et des h?pitaux de terrain, des relevés de dépenses d' aux familles. Orwa Nyrabia brode, invente des noms, des histoires, mêlant fiction et réalité au point de s'y lui-même. "Parfois, je leur racontais une histoire vraie en oubliant que ce n'était pas une fiction. Le soir, je répétais les noms imaginaires à mes copains de cellule pour ne pas les ."
"J'ai perdu [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]www.thehygienerevolution.com/hollister.php[/url] dix kilos en vingt jours, c'est le seul c?té positif de la détention", lance-t-il dans un éclat de avant de dans la fourmilière du Caire à la recherche d'un . "Pour quelques mois seulement, et je rentre."